Il fallait cependant une valeur constante de référence. Ce qui n'a pas été un véritable problème. Comme le dit mon agenda, J'aime les extrêmes. Folle de joie, ou triste à pleurer. Lunatique. Je le sais.
On a donc décidé de prendre la valeur absolue du Marine. Comme ça ça donne une échelle de 0 à 8.5 (bah oué 10 c'est quand même trop rond et trop parfait). Reste ensuite a préciser si le Marine en question est positif ou négatif... Ou pas.
Pour une fois, je suis à zéro. Pile entre les deux. Pile en équilibre. A attendre qu'une saloperie me tombe sur le nez, et à essayer à tout prix de monter en peux dans les chiffres (avec une Marine positif bien sur.).
Sacré prise de tête cette histoire. Car bizarrement, plus on essaie d'être heureux, plus on découvre toutes les ptites emmerdes, habituelles qu'on croise tous les jours qui viennent prendre un malin plaisir à vous pourrir la vie. Et là (comme dirait Seb) c'est le drame. Parce qu'il n'y a alors plus moyen de ce débarrasser de ces ptits coups de blues et de ces moments où on veut faire ressentir sa profonde déprime à tout le monde. Pathétique non? Egoïste. Surtout. Oui.
Dans ces moments, on réalise aussi, mais je dois avouer que c'est beaucoup plus rare, que... Quand même... La vie est belle. Qu'on a de la chance de pouvoir rêver entre les lignes d'un bouquin, le dos au soleil sur la terrasse alors qu'il neige tout près. Qu'on a de la chance de justement n'avoir que ces tous petits soucis, ces ptites conneries. Parce qu'il nous suffit d'ouvrir les yeux pour nous apercevoir qu'en réalité, c'est un véritable bonheur de se prendre la tête pour ce genre de banalités. Et que, tout près de nous, il y en a d'autres. qui sourient, eux. Ce sourire. Tellement magnifique. C'est pour tous ces combats que je les admire...
Oui. Pour une fois, j'en prend conscience. Ma vie est belle. Toutes ses conneries ne méritent pas qu'on s'attarde dessus. et je continuerai a avancer. Pour vous.
(souvenir d'un jour magnifique avec des personnes merveilleuses)
Si, si, j'aurais pu aller sur la Lune même.
Quand on naît, on a tous ces possibilités. Composer une chanson qui sera entonnée dans toutes les rues. Faire une révolution qui vaudra un Prix Nobel de la Paix. Ecrire un livre qui changera de l'intérieur ses lecteurs. Tellement de choses que l'on peut tous faire. On a le monde entre ses mains.
Je base cette réflexion sur un optimisme que je veux aveugle. Parce que, réellement, on n'a pas toutes ces chances. Réellement, on fait avec ce qu'on a, et parfois c'est bien peu. Mais retournons donc à mon optimisme aveugle.
J'aurais pu sauver le monde et sauver les baleines. Inventer un nouveau vaccin. J'avais le monde si près de moi.
Et puis j'ai décidé, je ne sais comment, que je ne voulais pas tout ça. Ces projecteurs, ces erreurs, ces heures de labeur. J'ai décidé, tacitement entre mon âme et mon esprit et le reste, que je m'en fichais.
J'aurais pu être quelqu'un d'exceptionnel et porter le destin du monde à bout de coeur. J'aurais pu changer quelque chose et faire que le monde se souvienne de moi à jamais.
J'aurais pu.
J'crois que je préfére être moi, simplement. Parce qu'il y a des sourires qui valent tellement la peine. Et des bras qui nous enlacent tellement parfaitement. Parce que malgré tout, dans ce monde de merde où rien ne se sauvera jamais, il y a du bon. Et il n'y a qu'en étant moi-même que j'arrive à y accéder.
J'aurais pu être quelqu'un de si bien... je serai juste moi.
... bien que ça me panique.